Mon année 2022 en chiffres - partie 1

Les numéros de la série :

• Partie 1 - temps de travail globalisé (vous êtes ici)
• Partie 2 - temps de travail par activité
• Partie 3 - dispersion mentale

J’enregistre…

Cela doit faire maintenant plus de vingt ans que j’essaie de mieux gérer mon temps de travail. Tout simplement parce que j’ai le sentiment que ma manière naturelle d’organiser mon temps est génératrice de nombreux désagréments, essentiellement pour moi mais aussi parfois pour les personnes avec qui je travaille. Je me suis documenté et j’ai essayé de mettre en pratique des choses simples… sans réel succès. Je continue à m’organiser au jour le jour, à travailler sur plusieurs projets en parallèle, à travailler dans l’urgence et à peaufiner mon travail de manière exagérée alors que d’autres clients patientent gentiment. Ma nature reprend en général rapidement le dessus après quelques bonnes résolutions de début d’année vite oubliées.

Néanmoins, il peut arriver qu’une pratique bénéfique s’installe durablement, contre toute attente. Ce fut le cas pour moi lors de mon dernier passage chez Neogeo Technologies. Matthieu utilisait un outil d’enregistrement du temps qu’il passait sur ses projets : Track de Toggl. Depuis, je l’utilise également systématiquement. À la fois pour mesurer le temps passé sur les projets de mes clients (ce qui me permet de justifier les montants de mes factures) et aussi sur l’ensemble des activités annexes (tâches administratives, communication, prospection, bénévolat, vacations, projets libres…).

Cette application est extrêment simple à utiliser : j’appuie sur un bouton quand je commence une nouvelle tâche ou quand j’en termine une. La finesse de description de la tâche est laissée libre et permet beaucoup de souplesse (organisation par client et projet, description textuelle, usage de mots-clefs…). De plus, le site web de l’éditeur produit à la volée des rapports et les données brutes sont téléchargeables pour en faciliter la réutilisation.

Pour en faire quoi ?

À l’approche de la fin d’année 2022 et de mon entretien annuel je m’étais dit que ce serait sans doute une bonne idée de faire un bilan de l’année écoulée sous la forme de statistiques et d’analyses de ces données. Je commence ici, maintenant que les données sont disponibles.

Derrière cette démarche, plusieurs objectifs :

• comparer mon activité réelle à mes objectifs personnels ;
• identifier des axes de progrès concernant la répartition de mon temps de travail et ma manière de m’organiser ;
• partager un retour d’expérience sur les activités d’un travailleur indépendant du numérique.

Ce billet est donc le premier d’une petite série dans laquelle je présenterai les chiffres (analyse temporelle - pas de montants financiers) de mon année 2022.

Quelle méthode ?

Au-delà de ses finalités, cet exercice a aussi un intérêt technique : réaliser un petit projet d’analyse de données.

Outils :

• JupyterLab : environnement de programmation interactif particulièrement adapté au traitement de données ;
• Python avec les bibliothèques pandas (traitement de données), Altair (création de graphiques) ;
• LibreOffice pour le traitement des données manuel et automatisés (correction, affinage, occultation et pseudononysation des données).

Méthode :

• Collecte et téléchargement des données avec Track de Toggl ;
• Première analyse des données pour identifier les grands domaines de statistiques à produire et les traitements nécessaires pour préparer les données ;
• Préparation des données avec LibreOffice ;
• Production de statistiques et graphiques avec Python, pandas et Altair sous JupyterLab ;
• Analyse des résultats avec mon cerveau.

Premiers résultats

Histoire de ne pas vous laisser sans matière pour ce premier billet, voici quelques résultats basiques qui ont l’avantage d’être faciles à comprendre à défaut d’être hyper intéressants :

Ce que je peux en dire :

• Je prends peu de repos complet de plusieurs jours consécutifs. Ce n’est pas idéal d’un point de vue personnel mais sans doute apprécié par mes clients et mes partenaires.
• Mon temps de travail est moindre qu’un salarié classique (c’était d’ailleurs l’un de mes objectifs lorsque j’ai pris la décision de devenir indépendant).
• Je ne suis pas loin de l’objectif que je me fixe : des journées de travail de 5 heures.